Les textes de chansons

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Textes et poésies

 

Les textes de mes chansons

Les textes de mes chansons égrènent bien toutes les périodes de création que j'ai traversées. Il est clair que les textes de 1975 n'ont pas la maturité que peuvent avoir des textes récents. Cependant le fil conducteur de mes inspirations est bien là et mon engagement aussi. Les textes de mes chansons ont toujours été écrits après ou avec la musique, c'est pour cela que s'ils sont simplement lus, ils peuvent perdre de leur fluidité et être beaucoup moins vibrants. De plus sans les réfèrences qu'insufle la musique, le degré d'intention peut être faussé. Magré tout, il est possible que ce soit une autre vie pour les textes. Vous les trouverez donc dans une mise en forme correspondante à la structure musicale. Les retours à la ligne sont les ponctuations musicales réélles de la chanson. Ces textes font réfèrences aux extraits audios et vidéos disponibles sur ce même site.

De 1985à 1990

 

La paix c'est dangereux tx --- Jolie Marie tx --- Imagine tx --- Graffiteur tx

 

La paix c'est dangereux

 

Pour un monde plus social – Dreyfusard

Tu battais de tes grandes ailes d'orateur

Tu parlais de libertés – ton canard

S'appelle l'humanité

Hé ! Jaurès tu l'as pas cru que ces fous

Ils la boufferaient leur merde – jusqu'au bout

Les Allemands étaient Allemands, une raison

Pour que juillet t'assassine

 

La paix c'est dangereux

Et d'ailleurs ça saigne toujours du même côté

 

Les Hindous t'ont reconnu Mahatma

La grande âme d'un pays, une voix

Qui parlait de liberté, ton devoir

S'appelle fraternité

Hé ! Gandhi tu l'as pas cru que d'Afrique

T 'irais jeter dans la rue le grand cirque

Un Pakistan et une Inde, une raison

Pour que la foule t'assassine

 

La paix c'est dangereux

Et d'ailleurs ça saigne toujours du même côté

 

Petit pasteur de banlieue ton église

Avait le blues du bon dieu, sans la chemise

Tu parlais de liberté – ton histoire

S'appelle dignité

Hé ! Martin tu l'as pas cru que tes frères

Iraient jouer aux petites panthères dans l'enfer

Les Noirs étaient Noirs, une raison

Pour que la nuit t'assassine

 

La paix c'est dangereux

Et d'ailleurs ça saigne toujours du même côté

 

 

Tu la voyais nouvelle ta Calédonie

Sans vivre des poubelles de la colonie

Tu parlais de liberté, ton espoir

S'appelle égalité

Hé ! Djibaou tu l'as pas cru, Yéméné non plus

Qu'un peu de pognon et des fusils suffiraient

Les Canaques c'est pas nickel, une raison

Pour que ton île vous assassine

 

La paix c'est dangereux

Et d'ailleurs ça saigne toujours du même côté

 

Luc Arténo - Octobre 1989

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Imagine

 

P'tite fleur

Arbre en pleurs

Ruisseau

Pieds dans l'eau

Odeur

P'tit bonheur

Oiseaux

Rigolos

 

J'veux laisser ma tête dormir dans l'herbe aujourd'hui

J'veux sentir la fraîcheur de la terre, les fourmis

Oublier ma cervelle et tout ce que j'ai dit

 

Nuage

Dans l'azur

Personnages

Boursouflures

Grillons

Bruit du vent

P'tite maison

Dans les champs

 

J'veux laisser ma tête dormir dans l'herbe aujourd'hui

J'veux sentir la fraîcheur de la terre, les fourmis

Oublier ma cervelle et tout ce que j'ai dit

 

Ici, ma vie, c'est tout p'tit

Ici, tout dit, tout compris

 

Imagine, imagine, un monde

Imagine, imagine, un monde

Sans les blaireaux avec leur crasse et leurs sanglots

Plein la gueule

 

 

Luc Arténo - Mars 1988

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Graffiteur

 

Peinture sur le mur

Graffitis sans merci

Cassure dans le dur

Porte ouverte dans la nuit

 

Dans tes yeux y a la mer

Tu voyages en aérosol pas cher

Dans tes yeux y a l'hiver

Tu vas pocher l'œil des murs de pierre

Lâche ta haine et ton flip

J'crois qu'ta bombe a fait mouche

 

Bavure sans morsure

C'est la rage de la ville

Qui hante nos murs

Négatif sur l'oubli

 

Dans tes yeux y a la mer

Tu voyages en aérosol pas cher

Dans tes yeux y a l'hiver

Tu vas pocher l'œil des murs de pierre

Lâche ta haine et ton flip

J'crois qu'ta bombe a fait mouche

 

Peintures hors censure

Oeuvres d'art sans les prix

Projetées à belle allure

Terminées sans faire de bruit

 

 

Dans nos yeux y a la mer

Dessine-nous un horizon de lumière

Dans nos yeux y a l'hiver

Réchauffe-nous, fais-nous un soleil d'enfer

He ! Graffiteur

 

 

Luc Arténo - Janvier 1987

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Jolie Marie

 

Je vois sur ton visage

Un voile qui passe

Là-bas sous les mirages

Une fille se lasse

 

Jolie, jolie Marie

Tu te vends la nuit …

 

Je vois sous les fluos

Des robes qui scintillent

Le jeu des dames sur les photos

Un rêve qui se déshabille

Je vois, je vois le long des murs

Des femmes qui ont la vie dure

Et dans les bars, planqués sous les cartes

Les macs qui misent vos passes

 

Jolie, jolie, Jolie Marie

Tu te vends la nuit

Bannie d'un monde qui se veut libre

Tu joues au tiercé sur les cavaliers, yé hé !

Jolie, jolie, jolie Marie

Tu te vends la nuit

Virée du haut rang de ces dames

Tu gardes ton âme pour une autre vie Marie

 

Je vois le regard des hommes

Qui rampe le long du sol

Comme un chasseur qui traque sa bête

Dans la poche les billets s'entêtent

Je vois, je vois sur ce trottoir

Des cravates qui se désserrent

Et des rictus de dédain

Regardez-mois toutes ces putains !

 

Jolie, jolie, Jolie Marie

Tu te vends la nuit

Bannie d'un monde qui se veut libre

Tu joues au tiercé sur les cavaliers, yé hé !

Jolie, jolie, jolie Marie

Tu te vends la nuit

Virée du haut rang de ces dames

Tu gardes ton âme pour une autre vie Marie

 

Je vois sur ton visage

Un voile qui passe

Là-bas sous les mirages

Une fille se lasse

Je vois, je vois ce paysage

Que tu traverses comme un soleil

Et cet amour qui fait nauffrage

Avant qu'il ne s'éveille

 

Jolie, jolie, Jolie Marie

Tu te vends la nuit

Bannie d'un monde qui se veut libre

Tu joues au tiercé sur les cavaliers, yé hé !

Jolie, jolie, jolie Marie

Tu te vends la nuit

Virée du haut rang de ces dames

Tu gardes ton âme pour une autre vie Marie

 

Luc Arténo - Mai 1988